Aidez-nous à obtenir l'arrêt définitif de la chasse* (sous couvert de régulation) au domaine de Claire-Fontaine de Godarville.

* Selon "le Robert" - Chasse : Action de chasser, de poursuivre les animaux pour les manger ou les détruire.

Explications :

Le domaine provincial de Claire-Fontaine a une gestion abominable de sa faune locale.

Contiguë à une réserve naturelle, le domaine bénéficie d’une faune exceptionnelle, on pouvait y rencontrer des hérons, des aigrettes, des bernaches, des ouettes d’Égypte, des colverts, des foulques, des grèbes huppé et même parfois des martins pécheurs.

Dans la pratique, la direction du domaine fait appel à un « régulateur » (un chasseur rémunéré) qui, armé, va alterner les tirs de sommations et d'abattages des oiseaux dits "nuisibles" selon ses propres critères. On vous dira que les déjections des Bernaches détériorent la qualité de l'eau et salissent les pelouses.

L'extermination coûteuse de ces oies (bernaches, ouettes) est un échec; car, à moins de répéter cette opération à l'infini, une fois les oies tuées, d'autres viendrons des environs pour combler ce vide.
C'est un acte fait en toute discrétion et nous avons constaté (en mars) que le domaine était ouvert et qu'il n'y avait aucune signalisation de chasse en cours, c'est, pour la sécurité de tous, pourtant obligatoire (faîtes tout de même attention si vous vous y rendez) ... Peut-être était-ce volontaire parce que ces pratiques sont loin d'être populaires.

Cette extermination est inacceptable car de nombreuses solutions non létales existent

• Laissez simplement pousser l'herbe (15 cm) car les oies n'aiment pas les herbes hautes.
• Utiliser des méthodes contraceptives
  Par exemple : OvoControl
• Traiter les pelouses à base de L'anthranilate de méthyle (composé aromatisé naturellement présent dans des plantes telles que le jasmin, les raisins de concorde et les fleurs d'oranger) ou de Benzoate de dénatonium (amer et dépourvu de toxicité)
  Par exemple : rejex-it
• Installer des clôtures basses ou autres barrières pour empêcher l'accès au lac, ou plus simplement mettre en place une ficelle à une hauteur de 10 à 20 cm
• Installer des effaroucheurs sonores ou visuels
  Par exemple : GooseBuster
• Interdire la destruction des renards car le renard est un prédateur naturel des oisons et qui bien sûr consomme les œufs (Nous avons d’ailleurs pu voir un renard s'enfuir avec une jeune ouette d’Égypte dans sa gueule).

Renard qui, malheureusement, est lui aussi abattu car il pourrait être porteur de l’échinococcose, pourtant des études scientifiques montrent clairement que cette chasse ne fait qu'augmenter les risques de propagation ce cette maladie.

• Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux - La présence du Renard roux (Vulpes vulpes) diminue le risque pour l’homme de contracter l’Echinococcose alvéolaire. Cet animal doit être protégé.
• Frédéric Jiguet, Professeur en écologie au Muséum National d’Histoire Naturelle : Le renard et le corbeau. Un besoin de mettre à jour les stratégies de lutte antiparasitaire - Synthèse.

Nous avons également constaté la disparition en mars d’une ouette d’Égypte adulte (le mâle) laissant ainsi la femelle éternellement seule (ils forment des couples à vie).

Nous attendons un peu d'humanité (et de sécurité au passage) de la part des gestionnaires d'un centre de délassement dans lequel de nombreuses personnes vont se changer les idées avec leurs enfant et leurs amis.
Il suffirait que les gestionnaires se concentrent sur les alternatives et ne choisissent pas systématiquement la solution la plus facile : Le fusil.
Il n'y a aucune logique à vouloir réguler a tout prix cette faune qui se régulent d'elles même.
Bref, il y a de nombreuses solutions pour cesser ces pratiques scandaleuses, coûteuses et d'un autre âge.

Légalité de cette chasse ?

Contrairement aux informations qui ont été données à la ministre (de l'environnement, de la nature, de la forêt, de la ruralité et du bien être animal), le domaine de Claire Fontaine était ouvert au public le 9 Mars 2020, rien ne signalait la présence du chasseur qui a été interpellé par une riveraine, pour preuve, la police en a été informée.
Suite au conflit généré par la présence et les tirs du chasseur, nous avons rencontré le directeur du domaine qui nous a expliqué que cette pratique lui avait été imposée par la province et qui a eu la gentillesse de nous remettre une copie du document qui était censé nous prouver que tout était légal.
Document qui nous a laissé perplexe.

• C'est bien le domaine de Claire-Fontaine qui est demandeur.
• Le titre du document est éloquent mais nous ne voyons pas en quoi cette demande serait dans l’intérêt de la flore ou de la faune puisque celle-ci ne concerne que des activités humaines.
  
  
• L'autorisation était périmée depuis le 17 septembre 2019.
  
  
• Elle concernait 40 bernaches alors qu'il n'y en avait qu'une dizaine.
  
  
• Et contenait une étrange contradiction entre le type de terrain et moyen d'élimination choisi (qui est précisément interdit pour ce type de terrain).
  
  

Nous pouvons nous tromper mais ces incohérences nous font pensez que les demandes d’abattage ne sont finalement qu'une simple formalité administrative.

Objectifs

• Nous attendons que la direction du domaine de Claire-Fontaine prenne des mesures pour cesser ces pratiques.
• Nous attendons que la direction de l'asbl des voies d'eau prenne des mesures pour cesser ces pratiques.
• Nous attendons que la DNF exerce un contrôle strict sur chaque « demande d'autorisation de destruction » pour limiter les abus et les mises à mort inutiles.
• Nous attendons que la députée provinciale en charge de la gestion des sites touristiques prenne des mesures pour que ces pratiques cessent dans le Hainaut.
• Nous attendons que la ministre de l'environnement, de la nature, de la forêt, de la ruralité et du bien être animal prenne des mesures pour que ces pratiques cessent en Wallonie.

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